Entrées et sortie
Le coeur des processus génératifs est le plus souvent du code, une procédure algorithmique traduite dans un des nombreux langages disponibles comme le java dans le case de Processing, ou le c++ dans le cas des programmes qui tournent sur des ordinateurs contemporains.
Mais le résultat du processus est nécessairement perceptible, et il y a donc toujours un media de sortie, un output. Il est aussi assez courant que des informations soit injectées dans le processus, on parle alors d’input.
Voici un aperçu des input et output les plus courants, provenant de cette vidéo du studio onformative.

Output : les plotters
Le résultat du processus génératif peut ainsi être physique, comme un tirage sur papier, sur toile, sur mur
La table traçante (usuellement appelée plotter), fait sont apparition dans les années 60’ et permet de déplacer un stylo sur deux axes au dessus d’une feuille parfois scotchée à la main. Le dessin est réalisé à partir d’un langage graphique rudimentaire : " prendre plume ", " lever plume ", " baisser plume ", " se déplacer en X-Y ", " prendre feuille ", " éjecter feuille ".
Beaucoup utilisés par les bureaux d’architecture pour le tirage de plan, ces machines sont différentes des imprimantes à aiguilles, à jet d’encre et laser : le plotter exécute des traits dans un espace 2D.
Les premiers travaux en dessin génératif nous sont parvenus grâce à des tirages sur plotter, comme ceux de Vera Molnar.


Les plotters sont parfois fabriqués à la main, comme par exemple avec le robot Hektor de Jà¼rg Lehni ou pour les wall drawings de Tristan Perich


Output : écrans et projecteurs
Les écrans sont devenus à partir des années 80 un media de sortie possible pour les oeuvres génératives. Ils ont permis d’adjoindre le mouvement et la couleur, dans les limites de leur qualité. Dans les années 90 c’est le projecteur vidéo qui est venu s’adjoindre au moyens disponibles aux artistes. La taille des projections et la qualité d’image actuelle en font un des medias de sortie privilégié.


Output : sculpture
Les machines à commande numérique étaient trop spécifiques pour être utilisée dans le champ du design, il a fallu attendre la démocratisation des CNC, des découpeuses laser et plus tard des imprimantes 3D pour voir arriver des sculptures dans le champ artistique.
Mickael Hansmeyer produit des forme architecturales à partir d’algorithmes.

Alerting infrastructure attaque un des murs de l’endroit ou est montrée la pièce, à chaque fois que son site web est visité, créant une relation entre virtuel et réel.

Output : mouvement
Le mouvement peut être la finalité d’une oeuvre numérique.
Bit Fall de Julius Popp est une installation dans laquelle des gouttes d’eau égrainent des mots issus de tweets.

Ici le télépresent wind de Bowen produit le mouvement du vent sur un objet en bord de mer dans une galerie.

Output : son
Le son est une des possibilités largement explorée.
Des mélanges entre visualisation et production sonore existent, parfois assez spectaculaire comme le travail de Ryoji Ikeda
Les recherches en terme d’intelligence artificielle ont produit des exemples intéressants, mais ici on placera plutôt une pièce basée sur le hasard, le flypaper piano de Nova Jiang en 2009.